Intervention de Laurence Rossignol

Réunion du 9 février 2012 à 15h00
Filière industrielle nucléaire française — Adoption d'une proposition de résolution

Photo de Laurence RossignolLaurence Rossignol :

Qui se souvient encore que, au début des années quatre-vingt, nous comptions deux champions nationaux, France Photons et Photowatt, parmi les quatre leaders mondiaux en matière de photovoltaïque ? Le premier n’a pas survécu au coup d’arrêt donné par Jacques Chirac en 1986 aux aides à la recherche et au développement pour le photovoltaïque. Quant au second, sa descente aux enfers s’est soldée par une délocalisation de la production en 2010 et une mise en règlement judiciaire en 2011.

Comment ne pas deviner, derrière cet échec, la main invisible du lobby nucléaire ? Si je concède à ses partisans que le nucléaire a pu être un atout, le « tout-nucléaire », en revanche, est un handicap.

Deux options sont envisageables pour l’avenir énergétique de la France : l’accroissement de notre dépendance à l’atome conduisant au « tout-nucléaire », préconisé par le Président de la République et l’UMP ; la mise en œuvre de la transition énergétique en ramenant à 50 % la part du nucléaire dans le mix électrique à l’horizon 2025, prônée par François Hollande.

Pour conclure, je voudrais évoquer à mon tour la décision prise par l’Allemagne de fermer d’ici à 2020 la totalité de ses réacteurs. Que n’avons-nous entendu lorsqu’elle a été annoncée ! On nous a promis un black-out européen en cas de grand froid, en prédisant un appel au secours de l’Allemagne à la France. Or le grand froid est là, mais le black-out ne s’est pas produit…

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