En matière de standards applicables, notre pays est le premier à avoir déclaré, et ce dès février 2011, donc avant la catastrophe de Fukushima, qu’il ne construirait sur son sol ou à l’étranger que des réacteurs de troisième génération. Je m’inscris donc en faux contre les propos que vous avez tenus ! De même, en matière d’audits, la France a été en pointe : c’est nous qui avons proposé à Bruxelles de les réaliser. Quant à la force d’intervention rapide, j’ai déjà indiqué que c’est notre pays qui en a demandé la mise en place à l’échelon international.
Par ailleurs, vous nous avez expliqué en substance que le fait que l’électricité soit 40 % moins chère en France qu’en Allemagne pour les ménages et 30 % moins chère pour les industriels n’avait pas grande importance… Je vous laisse le soin de l’expliquer aux intéressés !
Tous les objectifs qui avaient été fixés à l’occasion du Grenelle de l’environnement seront atteints. La production d’électricité éolienne a été multipliée par quatre, celle d’énergie photovoltaïque par deux cents. En ce qui concerne la part des énergies renouvelables dans le mix et les objectifs en matière d’économies d’énergie, les bilans d’étape montrent que nous sommes très en avance.
Étant donné vos responsabilités au sein du parti socialiste, madame Rossignol, je m’étonne que vous n’ayez pas consacré au moins une ou deux minutes de votre temps de parole à un exposé de la politique énergétique que vous préconisez…
Par exemple, j’aurais aimé que vous nous expliquiez comment, à quel rythme et suivant quelles modalités vous fermeriez vingt-quatre réacteurs sur les cinquante-huit que compte notre pays. J’aurais aussi aimé apprendre par quoi vous les remplaceriez et quelle serait, selon vous, l’incidence d’une telle décision sur les tarifs de l’électricité pour les ménages et les industriels. Vous vous êtes bien gardée d’aborder ces questions !