Intervention de René-Paul Savary

Réunion du 7 février 2012 à 9h30
Questions orales — Difficultés des entreprises hebdoprint et comareg paru vendu

Photo de René-Paul SavaryRené-Paul Savary :

Monsieur le secrétaire d'État, je souhaite attirer votre attention sur les difficultés que rencontre Hebdoprint, entreprise implantée dans mon département, la Marne, ainsi que sur d’autres sites en France, et porter la parole des anciens salariés du journal Paru Vendu, presse gratuite spécialisée dans les petites annonces et dépendant du groupe Hersant Media.

Comme vous le savez, l’entreprise Hebdoprint se portait bien tant que la partie commerciale de Paru Vendu, la Comareg, apportait du travail. En sacrifiant l’un délibérément, l’autre tombe. Aujourd’hui, près de 3 000 salariés sont sur le carreau. C’est pourtant grâce à eux que l’entreprise, à l’époque, se portait bien.

Ainsi, il y a eu redressement judiciaire puis liquidation. Nous apprenons maintenant que les banques effacent 50 millions d’euros de la dette du groupe Hersant. S’il y a eu négociation du côté patronal, pourquoi n’y en a-t-il pas eu du côté des salariés, qui, eux aussi, ont beaucoup de dettes ?

Le 1er décembre 2011, les salariés ont rencontré le ministre du travail, de l’emploi et de la santé, Xavier Bertrand. Un contrat de sécurisation professionnelle a été mis en place, permettant aux anciens salariés de percevoir 80 % de leur salaire brut pendant douze mois. C’est une avancée significative.

Néanmoins, ces personnes vont devoir se reconstruire, et les temps de formations sont trop longs, me semble-t-il. En outre, en participant à un tel enseignement, les salariés ne seront indemnisés qu’à hauteur de 57, 4%.

Il s’agit là de 3 000 personnes dans toute la France, mais une bonne partie d’entre elles résident dans mon département. J’attire votre attention, monsieur le secrétaire d'État, sur le fait que, par manque de place, les organismes de formation risquent de ne pas pouvoir prendre en compte autant de personnes.

Monsieur le secrétaire d'État, j’ai deux questions à vous poser, pour lesquelles j’attends des réponses précises : premièrement, où en sont les discussions avec les repreneurs éventuels ? Deuxièmement, qu’en est-il de l’engagement de M. Hersant consistant à verser 5, 5 millions d’euros, tant pour les indemnités supralégales que pour le financement du plan de sauvegarde pour l’emploi et de la cellule de reclassement ?

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