Intervention de Jean-Jacques Lozach

Réunion du 7 février 2012 à 9h30
Questions orales — Avenir de la tapisserie d'aubusson

Photo de Jean-Jacques LozachJean-Jacques Lozach :

Monsieur le secrétaire d’État, j’ai bien pris note de votre réponse, comme j’avais bien enregistré votre souhait de vous engager dans le lancement d’une démarche d’IGP – indication géographique protégée –, laquelle peut effectivement être envisagée comme une mesure de protection pour ce savoir-faire ancestral tout à fait prestigieux que constitue la tapisserie d’Aubusson.

Il n’en reste pas moins vrai que le relèvement du taux de TVA va constituer un handicap pour ce que j’appellerai la tapisserie d’Aubusson-Felletin puisque, vous le savez, chronologiquement, la notoriété de Felletin est antérieure à celle d’Aubusson.

Mais, si je suis soucieux du maintien de ce savoir-faire, qui rejoint ce que l’on appelle parfois notre excellence culturelle, ma préoccupation revêt également un caractère économique.

Vous le savez, au cours du siècle dernier, et en particulier dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, la tapisserie d’Aubusson a connu un déclin dramatique. Alors qu’il y avait encore 1000 lissiers à Aubusson en 1900, il en restait environ 400 au début des années soixante-dix, contre à peine une cinquantaine aujourd'hui dans les ateliers.

Les difficultés économiques sont donc réelles.

Toutefois, un espoir est en train de naître, en particulier sur la base de l’inscription, depuis 2009, de la tapisserie d’Aubusson sur les listes du patrimoine immatériel de l’UNESCO et, vous l’avez dit vous-même, au travers du projet de Cité internationale de la tapisserie et de l’art tissé qui, mois après mois, prend forme et que j’espère voir aboutir en 2015.

Toujours est-il que le maintien d’un taux de TVA à 5, 5 % aurait contribué à cette dynamique qui fait parfois défaut à la tapisserie d’Aubusson, laquelle reste un fleuron de notre artisanat d’art.

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