Intervention de Benoist Apparu

Réunion du 31 janvier 2012 à 14h30
Questions cribles thématiques — Efficacité énergétique notamment en matière de transport et de logement

Benoist Apparu, secrétaire d'État auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement, chargé du logement :

Monsieur le sénateur, je tiens tout d’abord à saluer l’adoption, le 15 novembre 2011, par le Sénat, de la résolution européenne sur ce projet de directive, ainsi que le travail que vous avez réalisé en tant que rapporteur.

La maîtrise de la demande énergétique constitue évidemment une priorité pour répondre aux trois objectifs de la politique européenne : garantir la sécurité d’approvisionnement, lutter contre le réchauffement climatique et maintenir des prix de l’énergie abordables. C’est pourquoi la France est motrice dans l’adoption du projet de directive que vous avez évoqué.

Ce projet doit permettre de marquer une ambition élevée en matière d’économies d’énergie et d’avancer sur des mesures concrètes et ambitieuses au niveau de l’Union européenne pour aboutir au taux de 20 % d’amélioration de l’efficacité énergétique d’ici à 2020.

Vous le savez, la présidence danoise a fait de ce projet une priorité.

La France promeut depuis longtemps la cogénération, qui permet un meilleur rendement. Récemment, le Gouvernement a ainsi annoncé la sélection, pour près de 250 mégawattheures, de projets de cogénération à partir de la biomasse et a étendu, comme vous l’avez souligné, le bénéfice du CIDD aux installations de microcogénération. Toutefois, la cogénération n’est pertinente qu’à condition que la chaleur produite soit utilisée.

À partir de ce constat, nous avons décidé avec nos partenaires européens, dans le cadre notamment de la présidence polonaise, de réaliser une analyse coût-bénéfice préalablement à toute installation d’équipements de cogénération, afin de vérifier la pertinence de l’opération et d’en exclure les centrales nucléaires ainsi que les installations de pointe pour lesquelles la cogénération n’est pas, en général, adaptée.

En effet, les centrales nucléaires sont éloignées des centres urbains où se trouvent l’essentiel des besoins de chaleur, tandis que les installations de pointe conduisent à une production de chaleur trop variable.

Il nous reste à consolider ces acquis à venir, notamment avec le Parlement européen.

Telle est, monsieur le sénateur, la réponse que le Gouvernement souhaitait vous apporter.

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