Madame la ministre, je tiens avant toute chose à vous souhaiter une excellente année et une très bonne santé. Nous le savons, la santé n’a pas de prix, mais elle a un coût. Pour permettre l’accès de tous nos concitoyens à une santé de qualité, l’hôpital public joue un rôle essentiel.
J’ai déposé ma question orale sur la permanence des soins dans le sud des Hauts-de-Seine voilà plus de deux mois, car des menaces pesaient sur l’hôpital public Antoine-Béclère. Un partage des gardes de nuit avait en effet été envisagé avec l’hôpital privé d’Antony. Nous savons désormais que le projet de prise en charge alternée de la permanence des soins pour le sud des Hauts-de-Seine n’est plus à l’ordre du jour et que l’agence régionale de santé d’Île-de-France a choisi l’hôpital Antoine-Béclère.
Toujours est-il que la multitude de mauvais coups portés à l’hôpital Antoine-Béclère et à l’AP-HP – Mme Borvo Cohen-Seat a largement évoqué cette question – nous incite à rester mobilisés. À cet égard, la rédaction du document diffusé au début du mois de décembre par l’ARS laisse subsister une interrogation : il y est précisé que l’hôpital Antoine-Béclère assurera bien les gardes de nuit, mais « en lien » avec l’hôpital privé d’Antony.
Madame la ministre, pouvez-vous me confirmer que le projet de prise en charge alternée de la permanence des soins entre Clamart et Antony pour le sud des Hauts-de-Seine est bien définitivement abandonné ? Pouvez-vous me préciser exactement ce que signifie l’expression « en lien » ? Enfin, quelles sont les motivations de l’ARS et du Gouvernement lorsqu’ils ont décidé de mobiliser une structure privée, gérée par un fonds de pension italien, pour assurer la permanence des soins dans le sud des Hauts-de-Seine aux côtés d’un hôpital public dont la notoriété internationale fait honneur à notre pays et à notre système de santé depuis plus de trente ans ?