Intervention de Philippe Madrelle

Réunion du 21 février 2012 à 9h30
Questions orales — Sécurité de la centrale nucléaire du blayais

Photo de Philippe MadrellePhilippe Madrelle :

Monsieur le ministre, je vous remercie de cette réponse.

Le réseau routier départemental, qui s’arrête à la sortie Ouest immédiate de Braud-et-Saint-Louis, se trouve situé à une hauteur de 8, 30 mètres à 8, 50 mètres NGF et est donc sans risque. Le problème, c’est la fameuse route se trouvant sur le domaine privé d’EDF, qui constitue l’accès principal à la centrale du Blayais. Sur cette portion de cinq kilomètres, un rehaussement sur au moins deux kilomètres est nécessaire.

Cette route doit absolument être rendue insubmersible. Qu’adviendrait-il si un incendie survenait sur le site de la centrale nucléaire du Blayais au moment où la route est recouverte par deux mètres ou plus d’eau ? Ne minimisons pas le risque d’inondation : il y a véritablement danger ! Comme le précise M. Jacques Repussard, directeur général de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, qui est l’appui technique de l’ASN : « Il ne faut plus laisser croire que le nucléaire est une technologie parfaite. »

J’appelle l'attention du Gouvernement sur ce problème, de sorte qu’il soit transmis à EDF : cette route doit être rehaussée. Nous l’avons su bien après, mais nous avons frôlé la catastrophe les 27 et 28 décembre 1999 ! Le préfet de l’époque avait même réveillé Alain Juppé dans la nuit pour le prévenir qu’il devait s’attendre à évacuer la ville de Bordeaux.

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