Monsieur Kaltenbach, je rappelle que le secteur de La Défense constitue un atout de premier rang pour l’économie nationale. Cinquante ans après sa création, ce quartier d’affaires est devenu, par l’action résolue de l’État et des collectivités territoriales, le premier quartier d’affaires européen et l’un des moteurs de l’économie francilienne et nationale.
Engagé en 2006, le plan de renouveau de La Défense a permis de relancer une dynamique positive dans le quartier d’affaires et d’en favoriser la modernisation. Les investisseurs ont été nombreux à s’engager ; ils consacrent aujourd’hui 3, 5 milliards d’euros aux chantiers en cours ou à venir. Leur prétendue désaffection relève donc d’une contrevérité évidente.
Il convient de rappeler que plus de 20 000 habitants vivent à La Défense. Depuis l’ouverture des commerces le dimanche, le quartier est également devenu un lieu de destination et de promenade pour les familles.
En ce qui concerne les transports, grâce à l’accord signé avec Nathalie Kosciusko-Morizet, Maurice Leroy et Jean-Paul Huchon le 26 janvier 2011, l’État a pris en compte les besoins du quartier d’affaires. Ont ainsi été livrées, depuis décembre 2011, des nouvelles rames pour le RER A. La ligne 1 du métro est désormais automatisée ; le tramway T2 sera prolongé à la fin de l’année 2012 et, à compter de 2018, interviendront la prolongation d’Eole à l’Ouest puis la réalisation du réseau du Grand Paris Express.
Au-delà du plan de renouveau et de l’amélioration de la desserte du site, les enjeux de gestion des espaces publics n’ont pas été oubliés. Bien au contraire, la création en 2007 de l’établissement public de gestion du quartier d’affaires de La Défense, devenu Defacto, répond à cet enjeu et vise deux objectifs : améliorer la qualité de l’exploitation et de la gestion du site en constituant une entité propre ; garantir le financement de cette exploitation par les collectivités territoriales.
Le président du conseil général des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian, a pris ces deux objectifs à bras-le-corps. Vous noterez que les communes de Puteaux et de Courbevoie ont doublé leur subvention annuelle à Defacto lors du conseil d’administration qui s’est réuni le 7 décembre 2011.
Vous évoquez le rapport commandité par l’État pour faire le point sur leurs conditions de mise en œuvre par l’EPADESA. Ce rapport est en phase d’échange contradictoire avec l’établissement public d’aménagement. Je précise que, contrairement à vos propos, l’Inspection générale des finances ne pointe à ce jour aucune erreur de gestion. Par la suite, les conseils d’administration des deux établissements publics concernés seront invités à décider des actions à mener.
À titre transitoire, l’EPADESA, venant aux droits de l’EPAD, s’est engagé à contribuer financièrement et en nature à la remise en état des équipements publics de La Défense. Cette contribution s’établit à plus de 270 millions d’euros, dont 150 millions d’euros sont destinés à la modernisation des voies couvertes. Ces sommes sont inscrites au plan financier de l’EPADESA. Les conditions sont donc pleinement réunies pour que Defacto assure sa mission de gestion de La Défense, dans le droit fil de la réforme engagée en 2007.