Comme dans le domaine sanitaire, les personnes qui relèvent du secteur médicosocial connaissent un reste à charge important, et ce même si l’assurance maladie assure le financement de la partie « soins » des budgets des établissements du secteur médicosocial – ce qui représente tout de même 2, 5 milliards d’euros –, s’il existe une prise en charge des unités de soins de longue durée et une mesure de réduction d’impôt qui prend la forme d’une baisse de la TVA pour certains appareillages, etc.
Il n’en demeure pas moins que le reste à charge est important. Il pèse de plus en plus lourd sur les personnes fragilisées et leurs familles, qui les soutiennent souvent, tout en connaissant elles-mêmes d’importantes difficultés.
Les restes à charge, souvent important, proviennent en fait de deux sections : celle de la dépendance et celle de l’hébergement. Ils sont d’autant plus pénalisants que 18 % des personnes âgées de soixante ans et plus bénéficiaient en 2006 du minimum vieillesse, dont le montant ne permet pas le financement d’un placement en établissement ; il faut savoir qu’un allocataire seul touche 610 euros par mois et qu’un couple de deux allocataires perçoit 1095 euros.
Aujourd’hui, la recherche d’un placement pour un proche s’apparente plus à la recherche d’un moindre reste à charge. Les familles tiennent compte de ces éléments financiers pour essayer de trouver une place en établissement. Cette mission pourrait être confiée à la CNSA.