Nous savons que les remarques que vient de formuler M. Cazeau sont pertinentes, car nous sommes tous ici maire ou président de conseil général. Si la mission commune d’information sur la prise en charge de la dépendance, qui a été conduite par MM. Marini et Vasselle, est un peu en panne, et si le Gouvernement a retardé la présentation du projet de loi sur la dépendance, c’est parce que l’on bute sur le problème du financement.
Je ne sais quelles solutions seront envisagées par M. Vasselle, mais l’on se rend bien compte que, dès la naissance, il faudra s’assurer contre la dépendance ; nous avons eu ce débat à maintes reprises avec Paul Blanc.
M. Marini entretient des relations très étroites avec le monde de la finance… On imagine la voie dans laquelle risque de s’engager le Gouvernement. Si, aujourd’hui, il a mis le pied sur le frein, c’est parce que les difficultés sont bien réelles.
Le problème est que, bien souvent, pour payer les notes de frais dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, ou EPAD, compte tenu du reste à charge, il faut vendre le fruit du travail de toute une vie. La tradition, en France, est de transmettre à ses enfants un patrimoine, même relativement modeste, gagné à la sueur de son front. Mais les choses sont de plus en plus difficiles aujourd’hui.
Cela étant, monsieur le président, je retire mon amendement au profit de celui de Paul Blanc.