Ma question s'adresse à M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative et porte sur les priorités de l’enseignement dans le premier degré.
Aujourd’hui, l’éducation mobilise la moitié des fonctionnaires de l’État, eux-mêmes représentant 55 % du budget de la France. Sans remettre en cause le principe du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, qui concourt à la maîtrise des dépenses publiques et à la résorption du déficit public, reconnaissons cependant que l’enseignement du premier degré est touché.
Ainsi, par exemple, à la rentrée 2012, mon département, le Haut-Rhin, comptera 108 postes de moins, dont 36 postes d’enseignants en « classes », 55 postes de RASED, les réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté, et 17 postes de décharges syndicales et missions diverses.
Les suppressions des postes RASED et la modification des seuils d’ouverture et de fermeture des classes dans l’enseignement primaire inquiètent les enseignants et les parents d’élèves.
Les fameux dispositifs RASED se trouvent réduits sur tout le territoire français alors que les solutions de remplacement sont insuffisantes, ce qui crée inévitablement un manque, avec les conséquences qui peuvent en résulter pour les plus fragilisés des élèves.
Pour autant, monsieur le ministre, je souscris à l’idée qu’un suivi individualisé d’une partie de ces élèves soit assuré par les enseignants eux-mêmes dans les classes.
Les propositions de Nicolas Sarkozy dans le débat politique actuel, dont l’éducation est un thème majeur, à savoir une plus grande présence des enseignants, d’une part, la prise en compte de la spécificité du premier degré par le gel du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux en maternelle et dans le primaire, d’autre part, vont dans le bon sens.