Intervention de Michel Fontaine

Réunion du 1er mars 2012 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Situation à la réunion

Photo de Michel FontaineMichel Fontaine :

Ma question s'adresse à Mme la ministre chargée de l'outre-mer.

Madame la ministre, si nous pouvons nous réjouir du calme qui paraît revenir progressivement à la Réunion, nous avons tous été frappés par les mouvements extrêmement violents qui ont secoué plusieurs villes de notre territoire.

Ces émeutes ne peuvent qu’être condamnées. Néanmoins, elles sont, à plusieurs égards, révélatrices d’un profond malaise social.

Comme vous, je suis convaincu que les véritables enjeux sont la précarité et le chômage, et que la résolution de ce double problème passe indubitablement par l’emploi, qu’il soit aidé ou pérenne, public ou privé.

Aujourd’hui, je salue tout particulièrement le préfet de région de la Réunion, qui a su mener avec succès les négociations aboutissant à la baisse du prix de soixante produits de consommation courante, mesure couplée aux dispositions exceptionnelles relatives aux énergies.

Toutefois, notre devoir est de poursuivre les efforts d’ores et déjà engagés et d’apporter des réponses précises et urgentes aux attentes et préoccupations des Réunionnaises et des Réunionnais, notamment des plus jeunes d’entre eux.

Favoriser le développement endogène, ce n’est pas : « Débrouillez-vous vous-même », comme l’a lancé un de nos collègues. C’est plutôt accompagner et soutenir les mutations nécessaires de notre économie par une bonne utilisation de nos ressources locales et du potentiel extraordinaire que constitue le bassin de l’océan Indien. »

Madame la ministre, pouvez-vous nous préciser les mesures que le Gouvernement a déjà prises, ainsi que celles qu’il compte mettre en œuvre dans cette optique ?

Je conclurai mon propos en évoquant le dispositif de contrats aidés du secteur non marchand à la Réunion.

Savez-vous que, en 2011, le Gouvernement a attribué une enveloppe globale de 27 790 contrats aidés à notre département et que plus de 2 000 d’entre eux n’ont pas été attribués ! Parallèlement, l’enveloppe du premier semestre de cette année a cru de près de 30 %.

Cette situation constitue un paradoxe et une aberration. Elle s’explique ainsi : aujourd’hui, les collectivités locales et les associations ne sont plus en mesure d’assumer les parts résiduelles qui leur reviennent.

Madame la ministre, à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles : pouvons-nous, partant, envisager une augmentation de 10 % des taux d’aide de l’État pour les contrats aidés du secteur non marchand, ainsi qu’une réévaluation de la limite de prise en charge hebdomadaire à vingt-six heures ? §

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