Intervention de Philippe Marini

Réunion du 22 février 2012 à 14h30
Loi de finances rectificative pour 2012 — Discussion d'un projet de loi

Photo de Philippe MariniPhilippe Marini, président de la commission des finances :

Pourquoi se réfugier dans l’abstention sur un sujet aussi crucial que la pérennité de la zone euro ?

Ce sujet figure bien dans le présent collectif budgétaire, puisque la principale proposition qu’il comporte est d’engager 6, 5 milliards d’euros pour anticiper la mise en place du Mécanisme européen de stabilité.

La cohérence ne me semble pas davantage prévaloir sur deux autres sujets.

Je pensais que la majorité sénatoriale applaudirait la mise en place d’une taxation des transactions financières, compte tenu des débats antérieurs et de la difficulté que j’ai pu autrefois éprouver à m’opposer à une vision que j’estimais quelque peu angélique en la matière.

Je me remémorais – ce souvenir est encore plus récent – le débat de l’automne sur le trading haute fréquence. Mme Bricq avait déposé un amendement auquel M. Lellouche, au nom du Gouvernement, s’était opposé. Or voici que le Gouvernement propose aujourd'hui le même amendement, et que notre excellente rapporteure générale fait la fine bouche… §C’est en tout cas le sentiment que j’ai eu !

En somme, comme l’écrit un quotidien, nous nous retrouvons un peu à front renversé sur ce sujet. Cela peut parfois arriver dans les débats parlementaires…

S'agissant du financement de l’économie, et en particulier de l’industrie, j’avoue, en ce qui me concerne – mais je ne suis qu’un observateur extérieur –, ne pas bien comprendre quelles sont les différences essentielles entre la proposition qui nous est faite de capitaliser OSEO-Industrie à hauteur de 500 millions d'euros et ce qui figure dans le programme du candidat soutenu par l’essentiel de la majorité sénatoriale.

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