Intervention de Jeannette Bougrab

Réunion du 17 janvier 2012 à 9h30
Questions orales — Augmentation du nombre d'enfants en grande difficulté

Jeannette Bougrab, secrétaire d'État auprès du ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, chargée de la jeunesse et de la vie associative :

Monsieur le sénateur, Luc Chatel, qui ne peut être présent aujourd'hui pour répondre à votre question, vous prie de bien vouloir l’excuser.

La lutte contre l’échec scolaire est évidemment l’un des objectifs prioritaires du ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative. La réforme de l’école primaire mise en œuvre en 2008 vise à ce que chaque élève en difficulté reçoive une réponse adaptée à sa situation.

Ainsi les stages de remise à niveau en français et en mathématiques proposés aux élèves de CM1 et de CM2 pendant les vacances scolaires sont-ils l’une des réponses apportées aux enfants rencontrant des difficultés scolaires.

De même, l’accompagnement éducatif dans les écoles élémentaires de l’éducation prioritaire, en complément des dispositifs déjà existants, est systématiquement proposé aux familles des élèves rencontrant des difficultés, en particulier celles relevant des réseaux ambition réussite.

Surtout, au quotidien, l’aide personnalisée permet désormais aux enseignants affectés dans les classes de traiter eux-mêmes, en prolongement de l’enseignement dispensé dans la classe, un certain nombre de difficultés d’apprentissage qu’ils ne pouvaient auparavant prendre en charge efficacement, et ceci à raison de deux heures par semaine, soit presque 10 % de leur temps d’activité. Ainsi, 8 % des moyens du premier degré sont spécifiquement consacrés à remédier aux difficultés scolaires des élèves.

J’en viens aux missions des enseignants spécialisés structurés en réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté, les fameux RASED. Le ministre de l’éducation nationale, Luc Chatel, a souhaité que leur action soit redéployée pour intervenir spécifiquement sur les plus graves difficultés d’apprentissage, comportementales et psychologiques, dont souffre une faible proportion d’élèves.

Les élèves qui rencontrent des difficultés ponctuelles se voient quant à eux proposer une aide personnalisée sans intervention des maîtres du RASED.

En ce qui concerne les élèves en « grande difficulté scolaire », il s’agit de mieux articuler l’aide personnalisée et l’aide spécialisée, en focalisant cette dernière sur les difficultés « graves et persistantes », et de maintenir une école inclusive, sans la surcharger d’interventions extérieures, comme par exemple l’intervention d’un maître G en plus de la prise en charge par un centre médico-psychologique. À cet effet, le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, a demandé aux services déconcentrés de cibler leur action sur les écoles dans lesquelles sont identifiés les publics scolaires les plus en difficulté.

Par ailleurs, il est toujours nécessaire de bien préciser la notion même de « grande difficulté scolaire », afin de mieux concentrer les moyens de l’aide spécialisée sur les publics qui ne relèvent ni exclusivement de l’aide personnalisée ni de l’enseignement adapté.

D’ailleurs, M. Luc Chatel souhaite renforcer le rôle des psychologues scolaires, qui devront désormais avoir exercé, en amont, en tant que professeur des écoles, tout en possédant bien évidemment les titres universitaires requis.

Vous le voyez, la personnalisation prend ici une acuité particulière, avec la mise en œuvre d’un ensemble cohérent et complémentaire de réponses au traitement de la difficulté scolaire, pour chaque élève qui en aurait besoin.

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