Intervention de Roland Courteau

Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire — Réunion du 11 janvier 2012 : 1ère réunion
Conséquences environnementales des essais nucléaires français en polynésie française — Examen du rapport et du texte de la commission

Photo de Roland CourteauRoland Courteau, rapporteur :

Il y a quatre ans, l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) m'a confié une mission d'évaluation du risque de tsunami sur les côtes françaises. Toutes sont concernées par ce risque, comme le sont d'ailleurs toutes les zones côtières du globe, ce que confirme la commission océanographique intergouvernementale de l'UNESCO qui a préconisé à tous les États disposant d'un littoral de se doter d'un centre d'alerte avant décembre 2010.

Je précise qu'à la suite de mes préconisations, les ministères de l'intérieur et de l'écologie ont décidé de mettre en place un centre d'alerte en Méditerranée couvrant également la zone atlantique.

Pour répondre plus précisément à notre collègue Charles Revet, il convient de ne pas perdre de vue qu'un tsunami, dont les causes sont toujours géologiques, déplace une énergie cent à mille fois supérieure à celle des vagues de tempête avec lesquelles il ne doit pas être confondu. En eau profonde, le tsunami se déplace ainsi à la vitesse d'un avion, c'est-à-dire entre 600 et 800 kilomètres par heure.

Techniquement, il s'agit d'une colonne d'eau partant du fond de l'océan, dont la hauteur peut atteindre 3000 mètres, qui, lorsqu'elle rencontre les premières pentes des continents, transforme l'énergie cinétique en énergie potentielle, créant ainsi une hauteur de vague qui submerge le littoral. La même puissance est déployée lorsque la vague se retire, car celle-ci est alors dotée d'une capacité d'aspiration tout à fait phénoménale : en Indonésie, des corps emportés par l'aspiration de la vague ont été retrouvés en haute mer.

Les chiffres que j'avance ont été vérifiés et nous ont été communiqués par le commissariat à l'énergie atomique (CEA) qui dispose de spécialistes parmi les meilleurs au monde en la matière, et qui est chargé de mettre en place le centre d'alerte auquel je faisais référence il y a un instant.

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