Intervention de Philippe Wahl

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 11 janvier 2012 : 1ère réunion
Audition de Mm. Jean-Paul Bailly président du conseil de surveillance et philippe wahl président du directoire de la banque postale

Philippe Wahl, président du directoire de la Banque postale :

La feuille de route de la Banque postale est définie par ses missions. Sa mission de service public d'abord, c'est-à-dire sa mission d'accessibilité bancaire et d'aménagement du territoire. Nous sommes en même temps la banque du plus grand nombre et la plus présente sur le territoire.

Notre seconde grande mission est d'être une banque de détail grand public : nous avons 26 millions de clients dont 10,5 millions de clients dont nous sommes la banque principale.

L'activité du financement des collectivités locales s'inscrit dans notre plan stratégique 2011-2015, même si elle n'était pas inscrite ab initio. Nous restons focaliser sur deux points principaux : la preuve de la différence et être capable d'accélérer notre développement commercial.

Le 26 août dernier, le Groupe a procédé une augmentation de 860 millions d'euros du capital de la Banque postale, l'objectif étant de permettre notre développement, ce qui est bien la preuve concrète que nous sommes au coeur de la stratégie de notre maison-mère. Notre capital a ainsi été porté à un peu plus de 5 milliards d'euros, ce qui est encore bien loin du capital de nos concurrents.

Dans la foulée de cette augmentation de capital, au début du mois de septembre 2011, l'Etat est venu nous voir, confidentiellement, pour nous demander de regarder deux sujets. Le premier, macroéconomique, concernait le financement des collectivités locales dans un contexte où, tant en 2011 qu'en 2012, des impasses de financement seraient plus que probables. Le second avait trait à l'évolution et à la réorganisation du groupe Dexia.

Les deux sujets sont distincts mais, bien évidemment, ils interagissent puisque Dexia était, de très loin, le leader il y a dix ans, avec près de 45 % de parts de marché, et ne représentait plus que 11 % du flux de crédits nouveaux en 2010 et encore moins en 2011.

Nous avons regardé dans quelles conditions la Banque postale pouvait répondre à ces deux problèmes. Nous avons ainsi participé à des réunions très nombreuses au cours du mois de septembre qui ont donné lieu à une médiation organisée entre les différents acteurs par René Ricol. Sur la base de son travail, le Premier ministre a rendu un arbitrage et a fixé un dispositif que nous nous efforçons de mettre en oeuvre. Vous nous demandiez si le schéma retenu à l'automne était encore valable, je peux vous garantir que nous nous inscrivons dans ce schéma et dans son application.

Il répond, avec trois organisations, à trois questions différentes. Que fait-on du passé ? Comment s'organise-t-on pour le futur ? Comment le finance-t-on ?

S'agissant tout d'abord du passé, notre position est très simple et c'est également celle validée par le Premier ministre : Dexia Crédit Local, filiale française de Dexia SA, continue de gérer le passé. Concrètement, les structures maintenues doivent, dans les années à venir, amortir et gérer le stock de 55 milliards de dettes existantes.

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