Oui, c'est exactement de la titrisation.
De manière générale, la liquidité peut venir soit des marchés financiers, soit des bilans bancaires, c'est-à-dire des dépôts des clients - mais les collectivités territoriales ne déposent pas leurs liquidités aux banques - soit du livret A. La ressource en liquidité doit correspondre à la longueur des besoins et la crise nous a rappelé que la liquidité a un coût.
Certes, le risque inhérent aux collectivités territoriales est faible, mais le coût de la liquidité est considérable. Les prêts à long terme nécessitent davantage de capital.
Les modèles antérieurs étaient des modèles de « désadéquation ». Ils ne peuvent fonctionner quand les taux montent.
J'entends vos remarques qui insistent sur la particularité stratégique du financement des collectivités territoriales au regard de leur rôle économique. Toutefois, cela ne justifie pas, pour un banquier, le fait d'accorder d'éventuelles bonifications.