Sur la privatisation des autoroutes, je vous renvoie à un rapport du CESE rédigé par M. Tardy.
Un retour à la planification ? Peut être pas, mais l'État doit définir les grandes stratégies, sinon on fera du sur-mesure local au détriment des collectivités les moins riches ; il doit continuer à investir, mobiliser l'épargne pour financer les infrastructures ou encore le logement social. Pour peu que l'on fasse de la pédagogie auprès de nos concitoyens, je suis persuadé que l'épargne de proximité permettrait de financer des investissements de proximité. Pierre Rosanvallon parle d'une « société élaboratrice ».
L'État doit être le garant, et non le gérant, de l'architecture des infrastructures. Le SNIT propose une vision sur trente ans. Les quinze premières années, il conviendra de hiérarchiser les demandes et les besoins, en intégrant une évaluation de l'utilité socio-économique et environnementale des projets. Et puis on n'est pas obligé de construire de nouvelles infrastructures, on peut améliorer celles qui existent en traitant de façon intelligente leurs différentes portions ; un tronçon de l'A10 va par exemple être concédé à un opérateur privé pour un montant de 496 millions, somme qui pourrait être utilisée pour désenclaver des territoires isolés.