Intervention de François Patriat

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 25 janvier 2012 : 2ème réunion
Exécution du budget de 2011 et perspectives pour 2012 — Audition de Mme Valérie Pécresse ministre du budget des comptes publics et de la réforme de l'etat

Photo de François PatriatFrançois Patriat :

Il y a une part de cynisme dans l'exposé de Mme la ministre, car l'Etat débudgétise à tout va, y compris aux dépens des fonds gérés par les partenaires sociaux. Où est la cohérence, quand on nous fait voter en décembre des crédits en baisse de 11 % sur la mission « Emploi », soit 1,4 milliard d'euros, pour annoncer fièrement au sommet social du 18 janvier une rallonge de 480 millions ? Et l'on recourt à des emplois temporaires à Pôle Emploi, après des suppressions massives de postes.

Je ne vois pas comment l'Etat pourrait diminuer la charge de sa dette avec un déficit qui s'accroît chaque année. Et surtout, pourquoi le Gouvernement attend-il la fin de la mandature pour définir une nouvelle règle d'or ? Il en existait déjà une, elle imposait un déficit inférieur à 3 % du PIB, mais le Gouvernement a demandé aux autorités européennes de pouvoir dépasser ce seuil.

Les agences de notation ne sont pas partisanes. Elles observent les tendances lourdes et se prononcent. Évitons les faux débats. On juge excellente l'agence qui maintient la note, mauvaise celle qui dégrade.

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