Monsieur le ministre, pour ne pas perdre de temps, je propose d'en venir directement aux questions. Pour ma part, je voudrais vous interroger sur la facilité d'emprunt de trois ans que la Banque centrale européenne offre au système bancaire. Cette facilité est probablement l'innovation la plus concluante de l'accord intergouvernemental du 9 décembre. Faut-il s'attendre à d'autres tranches de cette facilité ? Plus généralement, quels premiers enseignements en tirez-vous ? Cette facilité est-elle, pour le Gouvernement et la banque centrale d'un État comme le nôtre, une opportunité pour mieux dialoguer avec le système bancaire ?
Ma seconde question tient davantage au calendrier. Nous l'avons abordée avec Mme Pécresse, mais je ne vous dévoilerai pas sa réponse pour pimenter le débat... Si le Sénat, de par la Constitution, est souvent en état d'infériorité, il représentera, au moins dans la période prochaine, l'élément de continuité de la République. En tant que tel, il aimerait vous entendre, lors de la période critique du semestre européen de mi-avril, sur le programme de stabilité et de croissance. Notre voeu, que je formule sous le contrôle de Mme la rapporteure générale, est que ce programme, comme l'an dernier, fasse l'objet d'un débat au sein de la commission.