Je voudrais défendre l' « exception culturelle » du parquet français. Je ne me suis jamais senti mal à l'aise avec la dualité du parquet français. Toutefois, une évolution est aujourd'hui nécessaire, en partie du fait de la jurisprudence de la CEDH. Par ailleurs, je considère que la possibilité de passer du siège au parquet constitue une richesse. Le métier est finalement le même : appliquer la règle de droit tout en respectant les libertés individuelles. Quant aux procureurs généraux, ils soutiennent notre appel, même si nous regrettons qu'ils n'aient pas manifesté publiquement leur solidarité.