L'incompréhension de ce qui s'est passé a ouvert chez les hommes politiques européens, notamment en France et en Allemagne, la possibilité de tirer à vue sur les agences. Ça a été dramatique ! Ces discours politiques ont provoqué la sortie de la titrisation. C'est comme si l'on asséchait les pompes à essence ! Que s'est-il passé ? Un an après, les banques, qui ne pouvaient plus se refinancer, sont venues se plaindre au Trésor et au gouvernement ! Elles ont expliqué que la titrisation existait depuis trente ans, qu'il y avait eu des problèmes avec les subprimes, mais qu'elles étaient coincées et que les discours politiques avaient paniqué tout le monde. Une commission a été mise en place, sans publicité, avec le Trésor, les principales banques françaises, des experts, dont j'ai fait partie ; au bout d'un an et demi, sans le dire, la titrisation a été remise à l'ordre du jour, afin de redonner confiance aux marchés, à condition qu'elle porte sur du triple A, qu'elle soit bien encadrée, etc.