Ce qui compte, c'est la notation. Après la décision du comité de crédit, elle ne sera pas modifiée ; il faut agir avant.
Quant aux discussions que nous menons, elles s'apparentent effectivement à celles conduites dans le cadre de l'article IV des règles du FMI ; il s'agit de débats très approfondis, réunissant un grand nombre d'experts et couvrant tous les aspects de la question. C'est le choix qu'a fait la France, ce n'est pas celui d'autres Etats comme l'Allemagne.
Enfin, le faible impact des décisions tient au fait que la majorité des investisseurs ne se fondent pas sur la notation d'une seule agence et qu'ils procèdent, pour ceux d'une certaine taille, à leurs propres analyses. La décision de Standard & Poor's du 13 janvier sur la dette française n'est d'ailleurs pas évidente à analyser pour les opérateurs, dans la mesure où elle est essentiellement justifiée par des considérations sur l'impact pour la France de l'efficacité de la gouvernance européenne. Au final, les écarts de taux ne sont pas accrus, l'ensemble des émissions à moyen et long terme de janvier et février ayant été réalisées au taux moyen de 2,4%, soit 80 à 100 points de base de plus que pour la dette allemande. Si ce niveau moyen était conservé tout au long de 2012, l'année serait celle où les taux auront été les plus bas depuis la création de l'euro.