Intervention de Valérie Létard

Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire — Réunion du 7 février 2012 : 1ère réunion
Situation de l'industrie automobile en france — Audition de M. Carlos Tavares membre du comité exécutif et du comité de direction de renault directeur général délégué aux opérations

Photo de Valérie LétardValérie Létard :

J'ai écouté votre démonstration avec beaucoup d'attention. Tenir le cap d'une entreprise comme Renault, dans un contexte international complexe, dans le secteur industriel assurément le plus difficile, n'est pas chose aisée. Les Français sont très fiers de pouvoir garder, et de voir se développer, cette entreprise sur leur sol, au service des salariés français. Comprenez aussi notre attente, qui porte sur l'impact de la recherche et du développement sur les activités et les services rendus aux salariés, aux femmes et aux hommes de notre pays. En tant qu'élus, nous avons beaucoup investi et nous avons fait des choix stratégiques de développement. Nous nous demandons aujourd'hui comment nous devons accompagner ce mouvement, pour rendre un meilleur service à la population de nos territoires. Là où je suis élue, l'industrie automobile et ferroviaire forme le socle de notre économie. C'est notre priorité stratégique. L'université met le paquet pour l'accompagner, tant en termes d'enseignement supérieur que de recherche. Nous avons créé un cluster. Nous avons consacré beaucoup de moyens à l'accueil d'entreprises innovantes de ce secteur, afin que les industriels puissent trouver sur place la valeur ajoutée, les ressources humaines et la compétitivité propices à leur développement. Nous travaillons pour passer des accords avec eux. Comment aller plus loin ? Dans combien de temps, et dans quelle proportion ces efforts porteront-ils leurs fruits ? Nous devrions pouvoir produire sur place, et non ailleurs, telle ou telle composante, des boîtes de vitesse, par exemple, des modules technologiques. C'est un pari. Nous sommes sans doute en avance, mais dans quel délai, dans quelle proportion cette politique industrielle aura-t-elle un réel impact sur l'activité ? Ce sont des choix lourds, territoriaux et nationaux, que nous avons faits. Seront-ils couronnés de succès ou l'industrie est-elle définitivement condamnée ?

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