Intervention de Dominique Gillot

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 20 décembre 2011 : 1ère réunion
Audition de M. René Ricol commissaire général à l'investissement

Photo de Dominique GillotDominique Gillot :

Votre exposé m'a paru un peu abscons. Nous voyons passer des milliards dont nous n'imaginons pas qu'ils vont se poser là où on les attend. Vous avez dit que les décisions des jurys internationaux ont surpris. Des projets accompagnés par les collectivités territoriales et sur lesquels se fondaient beaucoup d'espoirs de développement des territoires ont été contestés, voire stigmatisés par leurs décisions. J'ai du mal à m'en réjouir, d'autant que l'on peut s'interroger sur la transparence de la procédure. Quels moyens mettez-vous en place pour garantir cette transparence, ainsi que la capacité des jurys à décider en toute indépendance ? Nous avons évoqué plusieurs fois ici le cas de l'Université de Lille, qui a été négligée et s'est sentie méprisée, mais elle n'est pas la seule.

Les décisions concernant les investissements d'avenir paraissent privilégier les sciences dites « dures », au détriment des sciences humaines, pourtant si importantes pour le développement économique et social. Quelles mesures comptez-vous mettre en oeuvre pour y remédier, au-delà de ce que vous avez dit sur les IRT ?

Dans un courrier accompagnant son rapport sur la mise en oeuvre du programme d'investissements d'avenir, le comité de surveillance du grand emprunt a encouragé « vivement le gouvernement et le commissariat général à l'investissement à maintenir les grandes orientations du programme d'investissements d'avenir, en particulier en évitant toute logique de saupoudrage et de substitution budgétaire, de manière à ce que les investissements d'avenir s'inscrivent bien en addition des politiques publiques courantes ». Avec un tel mélange de crédits budgétaires et extra-budgétaires, nous avons bien du mal à situer les obligations du gouvernement en matière de soutien à l'enseignement supérieur et à la recherche et ce qui relève de la stimulation liée au grand emprunt, apportant des moyens supplémentaires. Nous n'avons pas eu le temps de vérifier, mais nous avons toutes les raisons de vous faire confiance quant aux 22 milliards d'euros engagés que vous nous avez indiqués sur les 35 milliards prévus en tout, mais nous veillerons à ce qu'il ne s'agisse pas seulement d'un effet d'annonce qui ne se traduirait pas effectivement par la vitalisation du secteur universitaire et de la recherche, dont notre pays a tant besoin.

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