Ma première question est similaire. Je suis Grenoblois ; nous avons les mêmes problématiques. Ne pas retenir des projets à dix ou quinze ans, parce qu'une décision n'a pas été prise à trois mois, ce serait pénalisant !
Dans l'Isère, nous sommes très sensibles à la filière photovoltaïque. Pendant dix ans, on nous a encouragés, nationalement, à développer la filière. L'État, mais aussi certaines collectivités, ont investi fortement, à Grenoble, à Chambéry aussi. Or cette filière n'a pas été portée par les entreprises nationales qui devaient y investir : EDF, Saint-Gobain, Total et d'autres... qui, en revanche, ont investi hors d'Europe. Aujourd'hui, à l'exception de Photowatt, tous les acteurs sont des PME-PMI. Un projet rassemble le Laboratoire d'innovation pour les technologies des énergies nouvelles (LITEN) de Grenoble et l'Institut national de l'énergie solaire (INES) de Chambéry, pour aller vers un pôle d'excellence. Certains investissements qui ont été réalisés ces dix dernières années peuvent disparaître et nous nous retrouverons avec un Photowatt chinois, américain ou canadien. Des entreprises comme EDF achètent surtout du solaire chinois. Je m'interroge sur l'arrêt de ces recherches créatrices d'emplois d'avenir.