Vous avez raison, il y a beaucoup à faire en matière de recherche sur le cancer. La raison principale des dysfonctionnements me semble être la pression des laboratoires pharmaceutiques, toujours soucieux de mettre au point une nouvelle molécule miracle, un blockbuster. Or, si des progrès dans le traitement sont encore possibles comme le prouve l'exemple d'un vaccin développé par Bio-Mérieux et l'Institut Pasteur, nous savons que l'émergence de ces nouveaux médicaments, souhaitée par l'industrie, n'est plus vraiment possible.
Je puis vous assurer que nos jurys sont extrêmement vigilants sur ce sujet et n'hésitent pas à rejeter les projets jugés trop conformistes, car c'est, au contraire, de nouvelles pistes que viendront peut-être les progrès que nous espérons. Nous essayons de casser les murs.