Intervention de Pierre Bernard-Reymond

Délégation sénatoriale à la prospective — Réunion du 15 février 2012 : 1ère réunion
Audition de M. Jean-Paul Bailly président de la délégation à la prospective et à l'évaluation des politiques publiques du conseil économique social et environnemental

Photo de Pierre Bernard-ReymondPierre Bernard-Reymond :

Nouveau dans cette délégation, je m'exprimerai avec précaution, mais il me semble nécessaire de favoriser les synergies entre tous ceux qui s'intéressent à la prospective, auprès du Gouvernement, chez nos partenaires européens, au-delà même des frontières de l'Europe. Comme l'a dit M. Yannick Vaugrenard, nous vivons une époque de mondialisation ! Pourquoi ne pas créer un institut de la prospective chargé de centraliser les initiatives ? Connaît-on les études menées à l'étranger ? Sinon, quelles initiatives peut-on prendre ? Les Chinois ne souhaitent sans doute pas divulguer tous leurs travaux, mais eux aussi ont intérêt à échanger sur l'avenir de la planète.

Un sujet qui mérite réflexion, c'est la démographie mondiale : l'explosion démographique est à la racine de la plupart des grands problèmes actuels. Or les Européens ont tendance à considérer la démographie comme une donnée : puisqu'il est impossible d'agir à l'échelle d'une génération, il n'y aurait qu'à s'adapter aux évolutions en restreignant notre mode de vie. Il est rare d'entendre parler de planification démographique mondiale. La Chine a adopté le modèle de l'enfant unique, qui montre aujourd'hui ses limites, à mesure que s'aggrave le problème du troisième, voire du quatrième âge. En outre, les Chinois seront bientôt moins nombreux que les Indiens. Il manque une réflexion approfondie sur une régulation démographique mondiale, qui pourrait anticiper la décélération prévue : on dit qu'un pic sera atteint en 2050, après quoi la population mondiale s'accroîtra moins vite grâce à la régulation naturelle.

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