Intervention de Ine Eriksen Søreide

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 24 janvier 2012 : 1ère réunion
Echange de vues avec une délégation de parlementaires norvégiens

Ine Eriksen Søreide, présidente de la commission des affaires étrangères et de la défense du Parlement de Norvège :

Parti Conservateur (H)). - Je vous remercie de votre accueil, et vous exprime nos condoléances pour le décès récent de quatre soldats français en Afghanistan. Je rappelle que plusieurs soldats norvégiens sont également tombés sur ce théâtre d'opérations.

Notre visite s'inscrit dans une période marquée par la crise de la dette qui touche plusieurs pays de l'Union européenne, et alors qu'une période électorale va prochainement s'ouvrir en France. Nous irons demain à Londres, et je relève que la coopération franco-britannique en matière de défense est une initiative digne d'intérêt tant dans son aspect bilatéral que par ses conséquences au sein de l'OTAN. Du côté norvégien, je vous précise que nous allons prochainement discuter d'un Livre blanc sur les forces armées, analogue à celui que la France a élaboré en 2008. Le principal investissement prévu par notre Livre blanc consiste en l'achat d'avions de combat. Parmi les points que je souhaite mentionner figurent nos rapports de bon voisinage avec la Russie, pays dont nous séparent 196 km de frontières terrestres et 1 757 km de frontières maritimes. Ces relations sont confiantes, mais nécessairement asymétriques du fait de la disparité géographique et économique entre les deux pays. Je relève que la vie politique intérieure de la Russie a été récemment marquée par l'émergence de protestations inédites contre le duo au pouvoir formé par le président Medvedev et le premier ministre Poutine. Par ailleurs, je me réjouis de la bonne coopération militaire que nos armées ont pu nouer à l'occasion de l'intervention en Libye, mais je m'interroge sur l'avenir de la notion de « responsabilité de protéger » qui a motivé cette intervention. Pourrait-elle être utilisée à propos notamment de la Syrie, ou la Libye constitue-t-elle un cas unique ?

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