Oui, on a vendu quelques Airbus...
Le 29 janvier, le président de la République a annoncé à la télévision la création d'une Banque de l'industrie. On a appris qu'elle serait dotée d'un capital de 1 milliard, puis qu'elle serait une filiale d'Oseo, puis que la part de l'État serait financée par redéploiement de crédits destinés aux investissements d'avenir. Un redéploiement qui représente 3 % du grand emprunt, lequel devient décidément une cagnotte vouée à financer les annonces électorales, procédé d'autant plus pratique qu'il est sans incidence apparente sur le déficit, puisque ses crédits sont débudgétisés. Après les investissements d'excellence en formations innovantes, le pôle de recherche hospitalo-universitaire en cancérologie et la sûreté nucléaire, voici un redéploiement au profit de la Banque de l'industrie. Redéploiement qui se fait au détriment des investissements d'avenir initialement dotés, comme le fonds pour la société numérique - et je puis vous dire que les entreprises du numérique ne sont guère satisfaites du sort qui leur est ainsi fait.