Vous avez mené une démonstration politique. Ce n'est pas sans intérêt, mais le moment est-il bien choisi ? Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que vous nous présentez des prévisions apocalyptiques. Qui aurait pu croire, à s'en fier à vos prévisions de l'automne, que nous parviendrions, en fin d'année, à des résultats meilleurs que prévu ?
Nous retrouvons mal, dans votre exposé polémique, le texte de ce projet de loi de finances rectificative. J'aurais préféré un examen par article. Détérioration du solde public, dites-vous ? Avec un mieux de 0,2 point de croissance au dernier trimestre, le spectre de la récession s'éloigne, et nous sommes déjà à un acquis de croissance de 0,3 % et une prévision de 0,5 % apparaît raisonnable. Nous n'avons pas besoin d'un plan de rigueur.
L'impact budgétaire de la contribution au MES ? Il serait peut-être bon de rappeler que le MES est un pare-feu pour toute la zone euro. Cet énorme mécanisme est assimilable à la création d'un fonds monétaire européen. Ce n'est pas rien ! Il sera opérationnel en juillet 2012. Je vous invite à ne pas vous focaliser sur les 6,5 milliards en semblant regretter que cette somme ne pèse pas sur le déficit. Il ne s'agit pas d'un collectif classique...