L'euro a suscité bien des espérances, y compris dans l'opinion publique, que le cortège des crises, dramatisées par les médias, est venu, depuis, inquiéter, au risque de déboucher, aujourd'hui, sur l'euroscepticisme. Il est vrai que les sujets sont si techniques qu'il est difficile de les rendre audibles à chacun, tandis qu'il est aisé aux démagogues d'instrumentaliser la crise. Un grand quotidien presque national, dont M. Arthuis est comme moi lecteur assidu, titrait récemment sur le coût d'une défaillance de la Grèce : 1 000 milliards. Nos pays peuvent-ils faire face à une telle défaillance ? Et porter à bout de bras certaines économies de la zone ? Une zone dans laquelle on peut se demander si tous les pays y ont bien leur place. Le débat est ouvert sur les disparités concurrentielles - réglementation du travail, agriculture... Faut-il aller plus loin dans l'intégration pour faire de l'Europe une vraie communauté, là est la question.