Quelques mots sur l'épisode de grand froid que nous venons de vivre : l'Allemagne, comme je l'entends ici ou là, n'est pas « venue au secours de la France » - dans les deux pics des 7 et 8 février, nous n'avons importé d'outre-Rhin qu'un nombre limité de mégawatts, sur les 100 500 que nous avons consommés et qui provenaient pour l'essentiel du nucléaire. Il faut rétablir la mesure des réalités.
Je vous félicite, rapporteurs comme président, pour l'excellence de votre travail et je soutiens pleinement votre option pour le troisième scénario que vous nous avez exposé.
Sur la question de la sécurité des centrales, je me félicite que vous insistiez sur le problème de la maintenance, qui est trop souvent confiée à des sous-traitants dans des conditions qui peuvent ne pas être optimales : nous avons des progrès à faire en la matière, merci de l'avoir souligné.
J'apprécie également votre souplesse en ce qui me concerne la durée de vie des centrales : les cinquante ans ne sont pas un dogme, cette durée peut être écourtée ou allongée - aux États-Unis, on va jusqu'à 60 ans - selon ce qu'en dira l'autorité de sûreté, qui est la plus compétente en la matière et qui, par son sérieux, mérite toute notre confiance.
Le remplacement des centrales actuelles par des EPR nécessite un effort financier. Le coût des EPR est plus élevé que prévu, les causes en sont nombreuses, et parmi elles les dépenses de génie civil : nous avons perdu de notre performance en la matière, il suffit de voir ce que font nos concurrents pour s'en convaincre. Nous devons faire des progrès également en matière de stockage, tout comme sur les réseaux intelligents. Je ne m'explique pas, en particulier, pourquoi, alors que tous les obstacles administratifs sont levés, ERDF ne lance toujours pas son appel d'offres pour le compteur « Linky ».