Je voudrais saluer les auteurs du rapport de l'OPECST sur l'avenir de la filière nucléaire, que j'ai trouvé excellent et que j'ai voté. Comme Christian Bataille, j'estime que le temps politique est différent du temps de l'énergie. C'est d'ailleurs la première chose qu'a dite Christophe de Margerie devant le groupe d'études sénatorial de l'énergie il y a quelques jours. Les transitions énergétiques s'inscrivent dans le temps long : on ne sort pas du nucléaire en un claquement de doigts et dire que le politique peut tout en matière énergétique est faux.
Je me félicite qu'on ait un débat apaisé aujourd'hui sur la question nucléaire et souhaite que dans les deux mois qui viennent, nous sortions des mensonges et outrances des dernières semaines. Je regrette la manière dont le Président de la République a abordé cette question lors de sa visite dans les locaux d'Areva au Tricastin. Sur le nucléaire, nous nous posons tous des questions. Il n'y a pas d'un côté les pro-nucléaire et d'un autre les anti-nucléaire, mais un débat sur les orientations à prendre. Pour ma part, je pense que notre pays a besoin de conforter une énergie nucléaire forte.