Nous le répétons partout, la position des socialistes dans l'élection présidentielle consiste à refuser la sortie du nucléaire et à conforter une filière forte. Trois points sont essentiels : le premier concerne la sous-traitance. Pour ma part, je souhaite l'interdiction de la sous-traitance en cascade, dans le souci d'assurer la sûreté du nucléaire. Le deuxième point concerne la sobriété énergétique, qui est indispensable. Le troisième point concerne la transformation de notre « mix énergétique ». On ne peut pas sortir du nucléaire. Il faut donc poursuivre la recherche, construire des EPR, mais peut-être aussi des centrales de moindre capacité comme les ATMEA, pour remplacer nos anciennes centrales. Mais toute cette stratégie doit s'appuyer sur les avis de l'Autorité de sûreté nucléaire. Enfin, nous savons que d'ici 20 à 30 ans, il faudra fermer certaines centrales. Aujourd'hui, nous démantelons l'usine Eurodif. Le débat public est difficile sur ce point. Or, nous avons besoin de ne pas rater la mise en place dès aujourd'hui d'une filière de démantèlement, dotée des formations adéquates, et s'appuyant sur les outils industriels adaptés. Ne rééditons pas nos erreurs de stratégie industrielle commises en matière d'énergies renouvelables, en laissant le solaire à la Chine et les éoliennes à l'Allemagne.