Depuis 1990, j'ai produit de nombreuses études pour l'OPECST, en particulier sur les questions énergétiques. Jamais ces rapports n'ont défendu le nucléaire comme solution universelle. Je l'ai rappelé lors d'une visite récente au Bangladesh. Le monde ne peut être couvert de centrales nucléaires : il est nécessaire de disposer d'une infrastructure scientifique et technologique de haut niveau, avec une autorité de sûreté indépendante.
La lutte contre le réchauffement climatique ne marchera que si tous les pays du monde y contribuent : c'est la juxtaposition des efforts de tous les pays dans le même sens qui produira des effets, et il faut que chacun se sente concerné. Naturellement, la sobriété énergétique est nécessaire. N'oublions pas aussi que dans le monde, la question énergétique est liée à celle de la précarité et de la pauvreté. Il est nécessaire, comme le rappelait le regretté Patrick Jourde, de lancer des énergies renouvelables comme le solaire à bas coûts, pour que les pays les plus pauvres y aient accès.
Les rôles du politique et des scientifiques doivent être parfaitement définis. Le professeur Pellerin a servi de paratonnerre aux politiques, ce qui n'est plus acceptable.