Je tiens également à remercier les rapporteurs pour leur approche rationnelle. Nous sommes en période d'élection présidentielle. Il devrait y avoir des sujets sur lesquels une perspective de réflexion objective et d'unité nationale est possible : les aspects d'indépendance énergétique en font partie. J'ai retenu trois conditions dans ce débat sur l'évolution du nucléaire, qui doivent guider nos choix futurs. La première, c'est le soutien à l'activité économique. La deuxième, c'est l'indépendance énergétique. Et la troisième, c'est la diminution des gaz à effet de serre. Mais il y a eu la catastrophe de Fukushima. Et à ce propos, j'attire votre attention sur la difficulté de concilier le temps politique et une réflexion de fond, d'autant qu'il faut en outre gérer l'émotion et ce qu'on pourrait appeler le « temps médiatique ».
Il me semble que la bonne manière de gérer cela, c'est d'aller vers davantage de transparence, notamment sur les questions de sécurité des centrales ou la sous-traitance en cascade. Sur toutes ces questions, il faut impérativement de la transparence : nos concitoyens doivent avoir l'impression d'avoir en face d'eux des responsables qui leur disent la vérité. Sinon, les responsables politiques que nous sommes ne parviendront pas à s'adresser à l'intelligence des gens mais ne s'adresseront qu'à leurs émotions.
Enfin, dernier point, je voudrais évoquer la question du traitement des déchets. Est-ce que dans ce domaine précis, la recherche a connu des évolutions intéressantes et positives que vous pourriez nous exposer ?
Enfin, le scénario que vous proposez m'apparaît raisonnable et sensé. Ma seule interrogation concerne vos recommandations : pourquoi ne sont-elles pas rendues publiques ?