Intervention de Martial Bourquin

Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire — Réunion du 15 février 2012 : 1ère réunion
L'avenir de la filière nucléaire en france — Présentation du rapport de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Photo de Martial BourquinMartial Bourquin :

Premier point, je voudrais féliciter pour leur travail les rapporteurs qui ont bien montré qu'il y aura un avant et un après Fukushima. Deuxième point, en matière de nucléaire, je crois qu'il n'est pas possible d'affirmer que le risque est nul, et les Français l'ont compris. L'appel à la sous-traitance de façon systématique et désorganisée pose un problème de sécurité nucléaire qui est au coeur du débat.

Par ailleurs, un scientifique a récemment montré que 50 % de la consommation d'énergie pourrait être épargnée avec une véritable politique d'économie d'énergie. Mais pour les couches populaires, qui recourent au chauffage électrique, cela pose problème. Sur la politique d'économie d'énergie, le bâtiment français est en avance : une vraie politique publique sur ce secteur-là pourrait représenter des centaines de milliers d'emplois.

Dernière chose, nous avons besoin d'un développement inédit des énergies renouvelables. De ce point de vue, l'Allemagne ne doit pas être regardée avec condescendance : elle vient de créer 400 000 emplois dans les énergies renouvelables et pense en créer un million. Elle fait le pari que sa transition énergétique sera réussie sans recourir aux centrales à charbon. En discutant avec des ingénieurs et responsables politiques allemands, on se rend compte que lorsque nous mettons en place chez nous un capteur solaire, ils en mettent en place dix. Il y a des possibilités énormes dans les algues marines, dans la géothermie, l'éolien, la méthanisation ou encore les énergies marines. On aurait tort de sous-estimer des sources d'énergies qui vont être progressivement mises en évidence par la recherche.

Les difficultés de l'entreprise Photowatt ou de la filière solaire qui comptait 25 000 emplois doivent faire réfléchir à la nécessité de « booster » le secteur des énergies renouvelables.

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