Intervention de Joël Bourdin

Délégation sénatoriale à la prospective — Réunion du 11 janvier 2012 : 1ère réunion
Election du bureau

Photo de Joël BourdinJoël Bourdin, président :

Je voudrais dire quelques mots sur les particularités des travaux de la délégation à la prospective.

Par définition, la délégation à la prospective a vocation à s'intéresser à l'avenir à moyen et long terme. Elle se différencie, à cet égard, des autres organes du Sénat qui, par fonction, tentent d'étudier les problèmes du moment et de leur apporter des solutions. Nos travaux ne visent pas à suggérer des solutions à des maux que l'on peut constater aujourd'hui. Nous devons faire l'effort de nous détacher des difficultés du présent afin de faire apparaître les évolutions, les tendances qui peuvent donner naissance aux difficultés et aux opportunités de demain.

Ce que nous devons chercher, c'est la diversité des possibles et nos réflexions doivent permettre d'éclairer les choix politiques d'aujourd'hui en faisant apparaître les conséquences qu'ils peuvent avoir demain. C'est une démarche originale, qui n'est pas une démarche naturelle de l'esprit humain. Nous devons être conscients de cette spécificité lorsque nous arrêtons les sujets de nos travaux.

L'avenir - c'est bien connu - est une chose incertaine. C'est pourquoi, souvent, nos études décrivent plusieurs scénarios d'évolution. Afin de déterminer clairement l'utilité et la possibilité de traiter un sujet sous l'angle de la prospective et de dégager les meilleurs moyens de le faire, le rapporteur désigné est amené à soumettre à la délégation une étude de faisabilité. Cette étude de faisabilité a pour objet d'établir un état des travaux sur le sujet, d'arrêter d'éventuels axes de recherche et d'apprécier les possibilités d'obtenir des résultats pertinents dans les délais requis. Elle détermine aussi les moyens nécessaires pour engager valablement un programme de travail.

Afin d'animer les réflexions qui sont menées par la délégation, nous recourons parfois à des « ateliers de prospective du Sénat » qui réunissent régulièrement des publics avertis avec lesquels les sénateurs peuvent dialoguer dans leurs domaines de compétence. Après la publication d'un rapport de prospective, un débat public peut en outre être organisé sous la forme d'un « colloque ». Depuis sa création, la délégation a organisé sept ateliers de prospective et deux colloques ; la plupart de ces manifestations ont fait l'objet d'une large publicité, notamment par une diffusion vidéo sur internet et sur la chaîne Public Sénat.

J'ajoute que la délégation a toujours eu le souci de l'équilibre entre la majorité et l'opposition dans la distribution des travaux. Il y a même eu un certain nombre de « co-rapports » entre sénateurs de différents groupes politiques.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion