Si la prospective est un exercice nécessaire, je demeure sceptique quant aux travaux dont l'horizon s'étend à quinze ou vingt ans, au regard de la brièveté du temps financier. Quoi qu'il en soit, j'ai quelques thématiques à proposer. En premier lieu, la perte des savoir-faire et des transmissions, que ce soit au sein des familles ou des entreprises. En second lieu, l'impact que peuvent avoir les recherches actuellement menées à propos du génome des micro-algues sur la production de certains produits aujourd'hui dérivés du pétrole, et sur la production d'énergie en général. En troisième lieu, les problèmes engendrés par la déconnexion des prix par rapport aux coûts réels de production, les premiers étant souvent calculés, par exemple, en fonction des marques. En dernier lieu, la durabilité des objets manufacturés, dont l'usure précoce, programmée par les constructeurs, est problématique au regard de la rareté de certaines matières premières, notamment des terres et des métaux rares.