Intervention de Didier Boulaud

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 21 février 2012 : 1ère réunion
Audition de M. Henri de Raincourt ministre auprès du ministre d'etat chargé de la coopération sur la situation au sahel

Photo de Didier BoulaudDidier Boulaud :

La situation des Touaregs est un sujet préoccupant, sur laquelle j'ai attiré l'attention du gouvernement pour la première fois en 2006. Aucun ministre des affaires étrangères successifs ne m'a répondu, hormis M. Alain Juppé, qui vient de m'envoyer des éléments d'appréciation détaillés. Je rappelle que les accords d'Alger n'ont pas été appliqués au Mali, ce qui est à l'origine de la crise actuelle. Sur ce point, l'Union européenne n'a pas été plus efficace : notre collègue Jean-Pierre Masseret a interpellé, toujours en 2006, M. Javier Solana, alors Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune, sans obtenir de réponse. Je constate que le Président malien Amani Toumani Touré s'est désintéressé du sort du Nord-Mali, tout comme l'Algérie qui était pourtant impliquée dans le suivi des accords. Le Mouvement national pour la lilbération (MNLA) conteste être à l'origine des exactions récemment perpétrées contre des soldats maliens. Ce mouvement représente la majorité des Touaregs, et aurait en son sein intégré le Mouvement du 23 mai. Le MNLA souhaite qu'un cessez-le-feu intervienne rapidement, mais dans des conditions qui impliqueraient le gouvernement malien qui sortira des prochaines élections. Je ne crois pas que l'objectif poursuivi soit l'indépendance mais une autonomie renforcée dans le cadre de la République du Mali. La France est sollicitée pour l'envoi d'un spécialiste permettant au MNLA de formaliser sa revendication d'autonomie sur le modèle catalan.

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