Intervention de Maurice Leroy

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 6 décembre 2011 : 1ère réunion
Audition de la commission nationale d'évaluation cne des recherches sur la gestion des déchets radioactifs

Maurice Leroy, vice-président de la commission nationale d'évaluation :

Un contrat de collaboration et de recherche a en effet été signé entre le CEA et Rosatom. Les dernières présentations faites par le CEA nous ont montré en quoi le réacteur Astrid est doté d'éléments de sûreté nouveaux par rapport à Superphénix :

- d'une part, son coeur possède la propriété de donner ce qu'on appelle un « vide négatif », c'est-à-dire que sa configuration permet d'éviter sa fonte. En tout état de cause, le temps d'intervention sur ce type de réacteur est considérablement allongé en raison de l'inertie thermique du sodium ;

- d'autre part, le circuit de refroidissement n'est pas unique mais décomposé en compartiments multiples, ce qui évite en cas d'incident d'avoir la totalité du sodium qui réagisse avec l'eau. Par ailleurs, l'expérience russe nous permet d'envisager d'associer un circuit primaire au sodium à un circuit secondaire au plomb-bismuth, ce qui éradiquerait le risque de réaction entre l'eau et le sodium.

Une série de progrès significatifs sont en marche. Ils démontrent qu'Astrid est un nouvel objet. Par rapport à MYRRHA ou aux ADS (accelerator driven system), il faut souligner qu'Astrid serait un prototype électrogène. S'agissant des collaborations internationales, le CEA est engagé dans les projets MYRRHA et ALLEGRO. Il existe bien sûr aujourd'hui une incertitude sur l'avenir de la collaboration avec le Japon, qui était importante.

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