Intervention de Christian Bataille

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 6 décembre 2011 : 1ère réunion
Audition de la commission nationale d'évaluation cne des recherches sur la gestion des déchets radioactifs

Christian Bataille, député :

L'ANDRA évolue de façon décevante. En 1991, lors de la création de l'ANDRA, qui n'était au préalable qu'une branche du CEA, nous avions estimé que la gestion des déchets devait être indépendante. Aujourd'hui il existe une forme d'impérialisme d'EDF : on l'a vu à l'égard d'Areva, on le voit peut-être aujourd'hui aussi à l'égard de l'ANDRA. Malheureusement, l'ANDRA, confrontée à cette évolution, ne manifeste pas beaucoup de personnalité. La délégation de la maîtrise d'oeuvre du système de stockage signifie-t-elle une privatisation de la filière déchets, alors que nous avons toujours considéré à l'Office que la gestion des déchets relevait d'un quasi-service public, ce qui garantit sa crédibilité ? La position de la CNE, concernant la nécessité pour l'ANDRA de conserver toutes ses prérogatives de maître d'ouvrage, est louable. Par la pertinence de ses avis, la CNE démontre d'ailleurs chaque année son utilité. Pour ma part, je souhaiterais que cette position de la CNE soit aussi celle de l'Office, afin d'assurer un relais politique aux observations des scientifiques. La filière déchets demeure fragile et soumise à des aléas politiques ; les divergences entre l'ANDRA et les producteurs sont préjudiciables. L'ANDRA doit agir en concertation avec les producteurs, mais sans déléguer ses prérogatives à un opérateur privé.

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