Intervention de Maurice Leroy

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 6 décembre 2011 : 1ère réunion
Audition de la commission nationale d'évaluation cne des recherches sur la gestion des déchets radioactifs

Maurice Leroy, vice-président de la commission nationale d'évaluation :

S'agissant de la séparation, les résultats des essais réalisés dans plusieurs pays s'avèrent particulièrement satisfaisants, puisqu'ils ont démontré que les extractants élaborés permettaient une séparation individuelle ou groupée des éléments radioactifs.

Par ailleurs, nous avons envisagé les conséquences, en termes de déchets, de trois scénarios d'évolution du parc de réacteurs à l'horizon 2150.

Le premier scénario correspond à un parc de réacteurs à eau pressurisée brûlant un combustible classique. Le stock de plutonium accumulé serait, dans cette hypothèse, après 150 ans, de 1 900 tonnes. Il faudrait y ajouter celui d'uranium appauvri, ainsi que les résidus issus des mines, puisque l'exploitation de celles-ci resterait nécessaire.

Le deuxième scénario se fonde sur un parc constitué de réacteurs identiques mais alimentés en combustible MOX1(*). Une partie du plutonium étant recyclé en combustible, le stock final serait réduit à 1 300 tonnes, mais il demeurerait nécessaire d'extraire l'uranium, donc d'accumuler des résidus miniers.

Le troisième scénario suppose la mise en oeuvre d'un parc de réacteurs à neutrons rapides. Le fonctionnement de celui-ci nécessiterait le maintient dans le cycle de 900 tonnes de plutonium. Le stock d'uranium appauvri serait consommé à hauteur de 50 tonnes par an. Enfin, l'arrêt de l'extraction de l'uranium permettrait de s'affranchir des résidus miniers. Un tel scénario permet d'envisager plusieurs milliers d'années de production, sur la base du stock de 250.000 tonnes d'uranium appauvri existant.

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