Je suis surpris par vos propos. Pourquoi avoir laissé prospérer les subprimes, caricature suprême des dégâts causés par les agences de notation, tant aux épargnants qu'à l'économie mondiale ? Autre exemple, l'erreur de manipulation de Standard and Poors à l'origine de la brève dégradation de la note française il y a six mois. Avec l'esprit un peu mal tourné, on peut facilement imaginer des collusions entre celui qui envoie la note et tel spéculateur intéressé à parier sur l'augmentation des taux d'intérêt des bons du Trésor... Enfin, un cas extrême : supposons qu'une agence de notation conseille l'achat d'actions d'une entreprise qui parie sur une baisse du prix du pétrole : mais Israël attaque l'Iran qui bloque le détroit d'Ormuz, le prix du pétrole est multiplié par deux ou trois. Dans ce cas, difficile d'introduire la notion de responsabilité... Mais dans les deux premiers cas, pourquoi n'applique-t-on pas une peine maximale ?