Intervention de Annie David

Commission des affaires sociales — Réunion du 13 juin 2012 : 1ère réunion

Photo de Annie DavidAnnie David, présidente :

Le baromètre du stress au travail mis en place par la TCO, les « cols blancs suédois », constitue en effet un dispositif intéressant. Il fait l'objet de discussions à l'échelle européenne. On ne peut que les encourager. L'Espagne l'a déjà adopté. Pourquoi la France et les autres pays de l'Union européenne ne lui emboîteraient-ils pas le pas ?

Je partage l'interrogation de M. Vanlerenberghe sur la santé au travail. Au début de notre déplacement, nous éprouvions quelque difficulté à nous adapter à la façon dont les choses nous étaient présentées car les représentations sont différentes. Je pense que le système français de médecine au travail est plus adapté à notre histoire et à nos institutions. Au Danemark, qui fait face à une pénurie de main-d'oeuvre, la médecine du travail ne permettra pas forcément un retour au travail. Le chômage fait partie intégrante des sujets dont la gestion incombe aux organisations syndicales. Cela explique, au moins en partie, le fort taux de syndicalisation dans ces pays. Les indemnités de chômage sont directement issues des cotisations payées par l'ancien salarié aux organisations syndicales. Cependant, les cotisations chômage étant d'un niveau élevé, de plus en plus de jeunes renoncent à se syndiquer et courent donc le risque de ne pas toucher d'indemnités s'ils se retrouvent au chômage. Les systèmes sont donc tout à fait différents et il serait très difficile de les mettre en oeuvre en France. Au Danemark, le financement de la protection sociale est assuré par l'Etat, et donc indirectement par les salariés.

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