Intervention de Charles Biétry

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 27 juin 2012 : 1ère réunion
Audition de M. Charles Biétry vice-président de la chaîne bein sport

Charles Biétry, vice-président de BeIN Sport :

Ce sont les distributeurs qui maîtrisent les abonnements, pas nous. Ceux-ci sont ouverts depuis quinze jours seulement. N'oublions pas en outre que l'offre est sans engagement : on peut se désabonner à tout moment. Dans ces conditions, difficile de connaître les chiffres exacts. Plutôt que de se focaliser sur le nombre d'abonnés, comme d'autres sur l'audience, je souhaite que l'on travaille à faire la plus belle chaîne possible. Si nous travaillons bien, les abonnés suivront. Nous regarderons les chiffres au 1er janvier, d'autant que l'arrivée de CanalSat, si elle se concrétise, changera la donne - mais moi qui crains toujours de possibles pièges, je ne peux que répéter : rien n'est signé...

Une chaîne à péage a besoin d'abonnés pour vivre : avec le Real Madrid ou le PSG, c'est plus facile. Cependant, pour beaucoup d'entre nous, le sport de masse a été toute notre vie et je veux donc le traiter le mieux possible. Mais nous ne sommes ni le ministère des sports, ni les directions techniques, ni les actions régionales, ni le Parlement... Oui aux actions pour favoriser la pratique sportive chez les jeunes, mais cela reste très difficile. Les cours d'anglais que j'ai évoqués sont une première marche. Je souhaiterais mener des actions avec l'éducation nationale, proposer des programmes éducatifs autour du sport. Nous n'avons que quinze jours d'existence : rien n'est encore prêt, mais l'envie est là. Dès que nous aurons réussi notre lancement, nous pourrons rendre service, faire quelque chose pour les autres. C'est l'esprit des autorités qatariennes, dont la passion du sport est sincère. Nous utiliserons nos moyens, comme vous les vôtres.

Moraliser le sport ? Lutter contre le dopage ? Je ne sais pas comment faire ! Si l'on me proposait un cachet pour jouer au tennis comme il y a 25 ans, le refuserais-je ? Le dopage a toujours existé. Lors d'une campagne électorale, ne faut-il pas tenir la distance, être plus en forme que l'adversaire ? Les candidats n'absorbent-ils pas quelque stimulant ? N'ont-ils jamais transgressé les lois ? Il faut être plus fort que l'adversaire. C'est un sujet extrêmement délicat. On ne va pas éradiquer le dopage. Il est partout. Par contre, on ne va pas faire en plus sa promotion. Je n'ai pas de solution.

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