Compte tenu du rôle majeur joué par la France et par l'Allemagne au sein de l'Union européenne, nous suivons naturellement avec beaucoup d'attention les déclarations du Président de la République française sur la nécessité d'accompagner la politique de réduction des déficits et de l'endettement par une relance de la croissance en Europe. A titre personnel, il me paraît difficile de conjuguer les deux étant donné la gravité de la situation en Europe. Ainsi, M. François Hollande a annoncé la création de 60 000 postes supplémentaires dans l'éducation nationale et l'avancement de l'âge de départ en retraite pour certaines catégories de salariés. Alors que la France connaît un déficit et un endettement publics très importants, d'un niveau supérieur à ceux de la République tchèque, comment ces mesures permettront à la France de respecter ses engagements en matière de réduction des déficits publics jusqu'à 3 % du PIB ? Je m'interroge sur ce point.
S'agissant de l'énergie nucléaire civile, nous connaissons très bien l'intérêt d'AREVA pour l'extension de la centrale de Temelin et la construction de deux nouveaux réacteurs. AREVA a été présélectionnée, avec l'américain Westinghouse-Toshiba et le russe Atomstroïexport et la décision devrait être rendue d'ici la fin de l'année. Même si la décision ne dépend pas de notre assemblée, nous serions heureux que ce projet ait un caractère européen.