sénateur, membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et de la sécurité du Sénat de la République tchèque. - Je voudrais à mon tour vous remercier, Monsieur le Président, pour vos propos sur l'Afghanistan auxquels j'ai été très sensible. Je reviens justement d'un déplacement en Afghanistan, au cours duquel j'ai eu notamment l'occasion de visiter l'école de police du Wardak et de rencontrer les militaires et personnels tchèques présents en Afghanistan, aux côtés des militaires et personnels français. J'ai pu me rendre compte lors de cette visite des conditions difficiles sur place pour la sécurité de nos militaires et de nos personnels, qui sont pris pour cible par les talibans. A cet égard, je suis préoccupé par le retrait des militaires français d'ici la fin de l'année, qui a été annoncé par le nouveau Président de la République, et de ses conséquences pour la sécurité de notre propre contingent présent en Afghanistan. Même si l'état de nos forces armées s'est dégradé ces dernières années, notre pays devrait, pour sa part, maintenir un contingent de militaires jusqu'à la fin de la transition en 2014, comme cela a été annoncé lors du dernier Sommet de l'Alliance atlantique qui s'est tenu à Chicago.
La République tchèque s'est également engagée, lors de ce Sommet, dans des projets de mutualisation, dans le cadre de la Smart Defense, avec notamment un centre d'entraînement pour les pilotes d'hélicoptères, qui a pu faire naître certains malentendus avec la France, qui, je l'espère, pourront être levés prochainement.
En ce qui concerne la position de la République tchèque sur la gouvernance économique de la zone euro et le pacte européen de croissance, elle se caractérise par le pragmatisme. Nous ne sommes pas membres de la zone euro et nous avons peur de l'exemple de la Grèce. Nous voyons que le taux de chômage est élevé dans l'Union européenne, que la confiance des citoyens dans les banques et les établissements financiers s'amenuise et nous assistons à la montée des extrémismes partout en Europe. Personnellement, je serai plutôt favorable à l'idée de conjuguer réduction des déficits et relance de la croissance économique.