Intervention de Jaroslav Sykacek

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 26 juin 2012 : 1ère réunion
Échange de vues avec une délégation de la commission des affaires étrangères de la défense et de la sécurité du sénat de la république tchèque conduite par m. jaroslav sykacek vice-président

Jaroslav Sykacek, vice-président de la commission des affaires étrangères, de la défense et de la sécurité du Sénat de la République tchèque :

Comme vous l'avez souligné, la défense n'a pas été épargnée par les réductions budgétaires en République tchèque et, malgré nos efforts, le budget de la défense devrait encore diminuer l'an prochain. Le budget de la défense, qui représentait plus de 2% du PIB en 2000, ne représente désormais qu'autour de 1 % du PIB, soit une diminution de moitié. Nous sommes arrivés désormais à une limite qu'il serait dangereux de dépasser.

En ce qui concerne notre contingent en Afghanistan, il se compose actuellement de 590 militaires, dont 293 dans l'équipe de reconstruction provinciale de Logar, 100 soldats des forces spéciales dans la province de Nagarhar, qui devraient se retirer à la fin du mois de juin, 54 personnels dans l'équipe d'instructeurs du Wardak, 12 policiers militaires déployés au sein de l'école de police du Wardak, 10 médecins et infirmiers au sein de l'hôpital français de Kaboul et 121 personnels à Kaboul. Ce contingent devrait diminuer à 340 en 2013 et environ 150 en 2014. Aujourd'hui, la grande question est de savoir ce qui se passera après 2014 et le retrait des forces de la coalition. Nos pays ont fait beaucoup d'efforts pour aider les Afghans, en construisant des hôpitaux, des écoles, des administrations, des forces de sécurité, etc. Mais, est-ce que nous sommes assurés que ces avancées ne seront pas remises en cause ? Comment poursuivre notre soutien aux autorités et au peuple afghans après 2014 ? Bien qu'étant moi-même ancien militaire, je ne suis pas très optimiste pour l'avenir.

Concernant l'émergence d'un pilier européen au sein de l'OTAN, je partage votre point de vue. Depuis quelques années, les États-Unis ont amorcé un recentrage vers l'Asie et souhaitent se retirer progressivement du continent européen. Ils appellent les Européens à prendre davantage leurs responsabilités pour assurer leur propre sécurité. Je partage donc votre avis sur la nécessité de renforcer nos mutualisations et notre coopération au niveau européen. Se pose toutefois la question de savoir par quel moyen et jusqu'où peut-on mutualiser nos moyens.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion